Les lions rôdent autour des petits agneaux {Rés. Jane V.

Été, mesonge. Parce qu'en ce lieux, que l'hivers à pour repère, l'été y existe encore ? Les jours avaient beaux défiler pour se rapprocher petit à petit de l'été et des beaux jours, ici, en Alaska, la saison ne semblait pas changer. Comme un être éternel, un être que ni les jours, ni les mois, ni les années ne semblaient toucher, l'hivers ne vieillissait point, l'hivers restait implanter en Alaska, à n'importe quelle date de l'année. C'est pour cela, alors que dans un autre pays, prenons pour exemple l'Italie, il aurait fait chaud au point de ne pas sortir de chez soi à cette date, au lieux de ça, à Juneau le vent glacial de l'hivers persistait à fouetter nos visages fatigués.

Les yeux d'un pourpre sombre suivaient l'incroyable chute des flocons de neige qui avait recommencé, à la minute, à tomber. Ils fixaient un flocon en particulier, si fin, si fragile, le propriétaire de ces yeux était persuadé de pouvoir de détruire en un geste. Le flocon virvoltait, parfois emporter pour une souffle éphémère de vent, mais il descendait toujours plus bas, jusqu'à se qu'il ne rencontre le sol et qu'il ne fonde, se transphormant en une invisible goutte d'eau, puis absorbé par la terre. Des centaines, des milliers, des millards même finirent pareillement. Les yeux pourpres roulèrent dans leur orbites avant de se reconcentrer sur ce qui se passait devant eux.
Alec Volturi, le propriétaire de ces yeux, recommença à marcher droit devant lui, il n'était plus très loin de sa destination finale. Il voyait se dessiner l'ombre, à travers le rideau de neige, l'ombre des ruines du fabuleux château.
Le froid, depuis bien longtemps n'atteignait plus le "jeune" homme, c'est pour cela qu'il était simplement vêtu d'un pantalon et d'une chemise noirs. Ses vêtements lui collaient à la peau, la cause étant qu'ils étaient trempés. Mais Alec n'y prêtait guère attention. Chargé de quitté la très ensoleillée Italie pour aller surveiller les Cullen en Alaska, il réalisait donc son devoir, surveillan Dougas Island, du moins il restait dans les environs, et faute d'avoir quelque chose d'intéressant à faire, il avait décidé de visiter les ruines, qui faisaient parler d'elle. Evidement, en pleine nuit pour éviter les touristes surexités avec leur appareils photos et leurs insupportables flashs. Il était environ 2 heures du matin lorsque Alec Volturi atteint enfin l'ancien château.
Il reconnaissait sans problème l'architecture de son époque, en un rien de temps il réussit à se replonger à son époque, il revivait des scènes de son vivant. Il n'était plus Alec Volturi, il était comme redevenu Alec Bellini, il semblait redonner vie à cette vieille ruine, à ce château abandonné depuis des siècles. Alec réussissait à se ré-imaginer son existance, la peinture de ses murs et la fraicheur de ses meubles aujourd'hui détruits.
Le vampire passa sa main d'une blancheur parfaite sur le mur de pierre qui semblait être désormais le repère du lierre et autre plantes grimpantes. Ses fins doigts venant traversser les imperfections de la pierre, les creux et les bosses.
D'un geste si rapide qu'invisible à l'oeil humain, il envoya ses cheveux en sur le côté, le vent les ayant fait tomber devant ses yeux pourpres. Cela le sortit de ses songes, le ramena au présent, il finit par s'adosser contre le mur, toujours perdu dans des pensées dont il ne se défaisait jamais. Des réflexions qu'il était le seul à comprendre.. ou non.
Mais une odeur délicate vint le prévenir d'une présence. C'était son odeur favorite. Si douce, si délicate, mais à la fois si imposante et dangereusement. Alec s'attendait à tout moment à voir une silhouette qui ressemblait à la sienne en tout point. Un sourire fendit le visage du vampire.

"Jane, enfin.."

Alec tendit sa main vers l'avant, attendant que Jane Volturi ne la saisisse. Jane, enfin sa soeur. Il avait tant besoin d'elle, tout le temps, à chaque minute. Elle était tout ce qu'il y avait d'essentiel à sa vie, à son éternité.. Elle était la seule sur qui il pouvait vraiment compter..

"Les lions rôdent autour des petits agneaux".

> C'était exactement ce qu'était en train de faire Jane Volturi à l'instant même où Alec était perdu dans ses pensées. Mais ça, elle n'en savait rien, bien trop occupée à aduler le pauvre humain qui se tenait à ses côtés pour l'emprisonner dans ses mailles de prédatrice. La jeune femme avait une fois de plus "franchi les limites" en poursuivant cet humain ,si je puis me permettre, car elle ne lui était pas complètement interdit d'en tuer quelques uns par-ci par-là... Mais ce cher Aro lui avait tout de même conseillé de ne point trop en faire ; de façon à ce qu'il n'y ait pas de soupçons dès leur arrivée. Il s'avère que le vieil homme avait raison, qu'auraient pensé les habitants si des meurtres avaient été commis juste après l'emménagement de deux adolescents plus qu'étranges ? Ils auraient forcément fait le rapprochement entre l'agressivité remarquable de Jane et tous ces crimes... Si bien que notre vampirette avait été obligée de plus se contrôler qu'en Italie. C'était assez dur, il faut l'avouer, et certains sangs semblaient tellement appétissants qu'il lui était parfois extrèmement difficile de ne se jeter littéralement sur leur propriétaire. Et aujourd'hui, Jane n'avait pu résister ; dès qu'elle avait croisé le regard émerveillé du jeune homme qui ferait l'affaire, elle s'était senti poussée par une irrésistible force qui l'attirait vers lui. Elle s'était sentie obligée d'aller le voir. Notre vampirette lui avait alors parlé d'une voix suave et étudiée. L'humain était tombé de béatitude devant une telle déesse qui s'intéressait autant à lui.
> Mais à présent, il devait bien le regretter car la beauté de la jeune femme lui paraissait de plus en plus cruelle et il n'avait pas remarqué que ses prunelles étaient d'un noir d'encre... presque inhumaine. La proie et le prédateur se trouvaient dans des ruines d'un vieil château et le premier n'avait pas réfléchi une seconde à la proposition alléchante dont il avait bénéficié. Dans sa vie, combien de superbes créatures telles Jane lui avaient demandé de l'accompagner dans des restes de château fort ? Aucune, strictement aucune. Le front du jeune homme commençait à être parsemé de gouttes de sueurs. Arianna lui faisait vraiment peur, à présent. Oui Arianna, pas Jane. Cette dernière avait prit des précautions ; elle ne lui avait pas révélé son vrai nom... Au cas où s'il s'en sortait, il y avait peu de chances, même aucune mais on n'est jamais trop prudent. Et ce ne serait sûrement pas Jane Volturi qui partirait à l'aveuglette avec un homme tremblant sur les bras ; tout était prévu.

> Les deux personnes montaient les ruines, comme notre vampirette l'avait habilement prévu. Taylor Droban était le nom du jeune humain. Il n'était très pas beau, certes, mais son sang lui avait fait frémir les narines dès l'instant où il avait été assez près pour qu'elle puisse le sentir. Jane, ses yeux sombres à l'extrème se préparait déjà à passer à l'attaque lorsqu'elle renifla une autre odeur beaucoup plus familière. Elle arqua ses sourcils, Alec ne lui avait pas donné de rendez-vous précis aux ruines, pourquoi lui semblait-il que le vampire était là ? Ce n'était pas le moment voyons, son pique-nique allait lui être volé par son petit frère, elle le sentait comme si c'était déjà fait. Elle s'approcha alors du jeune homme dont la sueur était totalement visible sur son front plissé. Elle lui dit alors d'une voix la plus séduisante qu'il soit.

"Dis-moi Taylor... Ou Tay', tes amis te surnomment comme cela peut-être..."

> Notre vampirette approcha alors son corps parfait tout près de celui de Mister Droban, qui tremblottait. Elle s'amusait comme une petite diablesse, et l'attraction aurait été plus violente, si seulement Jane n'avait pas distingué l'odeur d'Alec... Mais bref, Miss Volturi fit une pause après ces paroles et continua d'un ton encore plus envoûtant.

"Pourquoi tu sembles si fragile ? Je te fais donc si peur que ça ?"

Ricana Jane ; elle s'amusait, elle était aux anges.

> La pauvre victime secoua la tête comme pour mieux s'en convaincre elle-même. Taylor se sentait très, très mal. Il n'eut même pas le temps de voir les dents saillantes de la jeune femme s'approcher de lui tellement le mouvement fut brusque. Et pfffiiouut, plus de Taylor Droban d'un coup, vidé de son sang sur le sol. Les prunelles de la meurtrière semblaient "reprendre vie", elles étaient entre le rouge et l'ocre. Passant sa langue sur ses lèvres, les teintant donc de rouge, Miss Volturi put enfin se laisser guider par son odorat afin d'aller rejoindre son petit frère, Alec. Il l'attendait apparemment. Toujours aussi beau. Toujours l'air aussi déterminé. Toujours aussi parfait. Toujours aussi indispensable à Jane. Cette dernière lui fit un petit sourire, dévoilant ses dents pointues et par la même occasion un petit reste de sang encore frais, mais qui commençait à s'écailler sur ses canines. Ses lèvres étaient aussi constellées de rouge vif. Mais cela lui importait peu, notre vampirette ne cherchait pas à cacher sa vraie nature devant celui qui la connaissait le mieux.

"Jane, enfin.."

> Le sourire de Miss Volturi s'élargit un peu plus. Alec était enfin là lui aussi, toujours prêt à l'attendre. Sa précédente rancune était oubliée, Jane était bien en sa présence. Elle s'approcha plus encore de son frère, et lui prit la main comme pour mieux faire passer le contact entre les deux frères et soeurs, même si cela ne servait strictement à rien. Parfois, notre vampirette se surprenait à faire des choses inutiles mais qui lui plaisaient... Alors pourquoi se priver de distraction ?

"Alec, enfin..."

Répéta Jane.

> Les ruines étaient un endroit qui leur correspondait bien ; vieux mais pas totalement détruit ; mystérieux mais en même temps attirant ; magnifique, dangereux pourtant. Exactement ce qu'étaient les deux jumeaux Volturi. Et ce n'était pas près de changer.

Le contact fut froid, intense, leurs douces mains se frolèrent une ou deux secondes, avant que celle d'Alec ne se laisse retomber dans le vide et le froid. La douce voix de Jane retentit, sans y faire très attention Alec se mit à sourire, la présence de sa bien-aimée soeur lui rendait toujours une paix intérieur, même si cela était bien étrange. Le temps avait passé depuis l'époque du moyen-âge et de la chasse aux sorcières, le temps avait apaisé les anciennes querelles mais Alec sentait pertinemment que sa cicatrice qui traversait son torse était encore à vif et il Alec se sentait encore éternellement menacé. Il savait que toutce qui avait put se passer dans leurs enfances ou adolescences avaient des répercutions sur son comportement, sur tout ce qu'il était et qu'au fond du lui, la douleur et la haine restait, par la symbolique d'une longue et profonde cicatrice qui ne faisait en apparance plus mal, mais qui pouvait à tout moment s'ouvrir de nouveau.
Alec faisait d'ailleurs la grimace lorsque qu'Aro déclarait combien il était fiert de sa chère Jane. Lorsque celle ci se vantait de son don, Alec ne pouvait que ressentir les extrémités de sa cicatrice brûler, lui hurlant de réouvrir les hostilités, ce qu'il était totalement incapable de faire d'ailleurs. Mister Volturi avait appris à aimer sa jumelle et il n'imaginait d'ailleurs plus la vie sans elle. Ils étaient devenus inséparable, deux anneaux l'un dans l'autre, qu'on ne pouvait lui détacher. Comme un être l'un avait besoin de l'autre. Comme l'homme avait besoin d'eau, comme le vampire avait besoin de sang...

Le visage si parfait, si beau, si extraordinaire de Jane fut enfin visible. Alec s'approcha immédiatement d'elle, déposant un lent et tendre baiser sur la joue de celle ci. Il l'observa ensuite, avec des yeux admiratifs, comme toujours. Avant d'apercevoir cette tâche, cette éclaboussure qui gachait tellement cet angélique visage. Une minuscules tâche de sang, une goutte rouge foncé sur la joue de Jane, et Alec s'assombrit tout de suite. Ce détail la gachait tellement, il mettait en évidence sa cruauté et son côté sadique naturel, ce qu'Alec aimait le moins chez sa soeur. De son pouce il fit disparaitre cette tâche, avant de déclarer d'une voix lente et énigmatique :

"Tu t'es encore amusée ce soir.."

Alec tourna son visage en direction de la gauche et découvrit, effectivement, le corps innanimé et livide d'un homme, gisant sur le sol, trempé par la pluie, une marque dans le coup. Les lèvres pincées, Alec fit quelques pas en direction de ce jeune homme, dont l'expression d'effroit marquait encore son visage, sa bouche entre ouverte dans un air surpris, ses cheveux souillés par la flaque boueuse et rougeâtre dans laquelle il flotait. Alec ne put résister et s'accroupit au côté de cet homme, l'observa un instant en silence, avant de lui fermer les yeux, par respect.
Dès que la peau du vampire toucha les paupières de l'inconnu qui avait servit de repas à sa soeur, encore une fois quelque chose sauta dans le coeur d'Alec, qui durant un tiert de seconde, crut apercevoir une homme au cheveux mi-long, la peau mate et l'air joyeux, un petit garçon lui sautant au coup et une jolie femme l'embrassant tendrement sur la joue.
Alec éloigna sa main, cette vision disparut.
Il se releva, camoufflant son trouble tout en rejoignant sa soeur. Que diable, cet homme était peut-être un SDF, un sans abris déprimé qui ne cherchait que la mort. Et puis zute ! Qu'il soit marié et père de famille, cela ne changeait absolument rien, c'était la dure loi de la vie, Alec aussi avait tué pour s'abreuver, et il ne ressentait pas de culpabiliter, alors il était carrément hors de question qu'il n'en ressente à la place de Jane. Flash, pensées, imagination, ou vision cet homme joyeux n'était plus et cela n'empêcherait pas Alec de se sentir comme tout les autres jours.

"T'es-tu au moins régalé ?"

Demanda d'un air visiblement intéressé le vampire à Jane. Mais derrière cette question qui semblait plutôt banale se cachait tout un double sens sur la soirée de Miss Volturi, Alec arqua un de ses sourcils noirs, l'air toujours aussi énigmatique.

» Jane // It's enough. //
» ~ Jane Volturi ~