Innocence D. } Under Construction.

DANS JEU


« Don't cry, little girl. Daddy's gonna take care of you now... »

IDENTITÉ

Nom : Delane.
Prénom(s) : Innocence.
Âge : Elle a l'apparence d'une jeune femme de dix-neuf ans, vingt tout au plus ; depuis quelques temps, d'ailleurs. En réalité, elle approche de très près les deux cent ans.
Lieu & Date de naissance : Elle est née le 13 novembre ; un mercredi, pour être exacte. C'était dans un petit village oublié de tous, situé pas loin de Londres.
Année de Décès, de la transformation : Fin 1921, à quelques minutes de la nouvelle année, d'ailleurs.
Nationalité : Anglaise, bien que ses origines soient plus vastes.
Profession : Étudiante, elle vient d'entrer en fac de droit. Elle a déjà étudié la littérature et la médecine.


LE PERSONNAGE

Histoire, avant la transformation :

Elle laissa glisser sa robe à ses pieds, les joues inondées de larmes. Une dizaine de regards étaient posés sur elle, attendant de la voir craquer : après tout, ils n'étaient là que pour ça, et pour en profiter ensuite, bien sûr. Un des hommes s'avança d'un pas, et la fillette tomba à genoux sur le sol glacé. « Père, je vous en prie, je... » Le coup qui s'ensuivit résonna longtemps dans sa tête. Bang, bang, ne pleure pas, petite. Elle se mordit les lèvres pour ne pas montrer sa douleur et s'excusa de sa voix haute perchée. Bien sûr, elle le méritait. Ne jamais parler à un adulte sur ce ton, une des premières choses qu'on lui avait apprise. Elle croisa le regard glacé de son père et ferma les yeux. Endurer la punition, laisser leurs mains se balader sur son corps nu et ne surtout, surtout pas mourir de honte. Mauvaise, mauvaise. C'était son unique manière de se repentir. Elle obéissait à tout ce qu'on lui demandait, telle une chienne bien dressée. A presque huit ans, elle réagissait selon certains codes établis des années auparavant, et subissait les remontrances lorsque l'heure passée à ses côtés n'avait pas été satisfaisante. Ils la terrifiaient, et pourtant elle les vénéraient, elle était convaincue de mériter tout ce qui lui arrivait. Personne n'avait jamais rien fait pour la détromper, et avec le temps, elle avait appris à mépriser le reflet auquelle elle était confrontée chaque matin. Elle se haïssait, une haine qui circulait dans ses veines comme un poison, un sentiment qu'un enfant n'aurait jamais du ressentir. Et pourtant, la colère s'infiltrait en elle par vagues, et elle devait fermer les yeux pour ne pas hurler. Détruire, arracher, abîmer l'image de petite fille modèle qu'elle s'était construite pour se soustraire aux questions des adultes, ceux qui ne savaient pas ce qui se passait lorsque la porte de sa chambre se refermait derrière elle. Elle se demandait souvent ce qui clochait chez elle, ce qu'elle avait fait de si mal pour ne pas bénéficier de la même joie de vivre que ses cousins. Elle n'avait pas le droit de jouer avec eux, lorsqu'ils venaient à la maison. Mais elle entendait leurs rires et leurs plaisanteries. Elle collait son oreille aux murs, avide de cette atmosphère heureuse qui régnait soudainement dans les pièces. Elle tentait de grapiller la moindre étincelle de joie, elle voulait simplement exister, sans contraintes ni obligations. Un jour, elle avait vu son oncle les enlacer, les prendre dans ses bras, et elle s'était crispée, sûre de voir arriver le pire. Cependant, il n'était là que par jeu. Un coup de poignard dans son coeur, et la question qu'elle avait osé chuchoter dans l'obscurité : « Dis papa, pourquoi tu ne joues jamais avec moi ? » Il avait éclaté de rire. En sentant sa main se poser sur sa cuisse elle s'était raidie, épouvantée. Si, il jouait avec elle. Elle n'avait plus jamais rien demandé. Se contenter de ce qu'elle avait, les voir défiler, se blottir dans les maigres couvertures que sa mère lui accordait, s'empêcher de pleurer et attendre. Attendre une autre journée, attendre une autre vie.

Les semaines passent, les mois suivent, tous aussi vides de sens les uns que les autres. C'en devenait insoutenable, et pourtant, elle continuait à se lever le matin, à feindre un grand sourire, à accomplir les tâches domestiques et à se glisser dans les chambres d'amis avec les invités. C'était son rôle, après tout. Cela lui était devenu complètement égal, elle trouvait ça tout à fait normal ; et peut-être que ce l'était. Presque treize années d'existence, et son corps d'enfant s'était métamorphosé en une silhouette voluptueuse, à son plus grand désarroi. Petite, elle arrivait encore à passer inaperçue parmis les femmes qui l'entouraient, l'attention des hommes se posant plus volontiers sur elles. Ce corps sans forme lui assurait une certaine protection. Aujourd'hui, elle attirait le regard comme un aimant, elle était le fantasme même de la femme-enfant. Son père en était ravi : elle rapportait bien plus d'argent qu'elle ne l'avait jamais fait auparavant. Elle était un commerce à elle toute seule, pratiquement le seul revenu de sa famille. « Tu devrais considérer ça comme un honneur, Innocence. Et si tu ne le fais pas, dis toi que tu me dois bien ça. Après tout ce que j'ai sacrifié pour toi... » La voix de sa mère résonnait dans sa tête tandis qu'une nouvelle fois, elle ramassait ses vêtements qui jonchaient le sol. Elle jeta un coup d'oeil vaguement craintif vers l'homme, puis s'en détourna pour enfiler le tissu. Les réprimandes étaient de plus en plus rares, c'était un des avantages de gagner de l'expérience. Ils étaient tous les mêmes, ils voulaient tous la même chose, et elle savait comment s'y prendre pour leur donner. Petit à petit, elle avait aussi appris à s'amuser de la situation. Les provoquer dans les réceptions, capter leur regard en attendant qu'ils se détournent en premier, mals à l'aise, parler à leurs femmes et les voir pâlir, c'était les seuls moments où elle était en position dominante. Elle riait de les voir perdre peu à peu leurs moyens, les trouvant tout bonnement pitoyables. Elle savait qu'ils allaient s'en plaindre par la suite à son père, mais elle n'en avait que faire. Cela faisait longtemps que les coups ne lui faisaient plus d'effet. Il suffisait qu'elle se concentre, et elle quittait son corps pour ne plus rien ressentir. C'était comme un mécanisme. Souvent, elle en arrivait à se dire que sa vie n'était pas si mal. Le seul point noir, c'était sa solitude. Elle n'avait pas le droit de discuter avec des enfants de son âge, sauf pour créer un lien avec un futur client. Elle était complètement seule. Alors elle commença à se parler à elle-même, et un jour, alors qu'elle venait de subir une punition des plus violentes, une voix à l'intérieur de sa tête lui répondit, lui jurant que bientôt, elle se vengerait. En quelques temps, les voix se multiplièrent en même temps que sa personnalité se fragmentait peu à peu. Il y avait la fille aux grands sourires heureux qu'elle incarnait devant des inconnus, la garce qui se moquait de tout ceux qui avaient un jour posé la main sur elle, l'automate qui se déshabillait sans un mot, et puis il y avait cette fillette aux sanglots étouffés qui apparaissait la nuit, lorsqu'elle était seule. Elle ne laissait personne voir cette partie d'elle, elle voulait paraître forte, maître des choses, bien qu'elle ne l'ait jamais été. Elle n'avait pas eu le choix. Formée comme on dresserait un animal domestique, elle n'avait aucune notion de bien ou de mal. Ce que vous trouveriez aberrant lui paraissait terriblement commun. Elle n'avait aucun exemple d'une autre façon de vivre, elle était à présent sûre que c'était la manière de faire, et ne songeait pas une seule seconde à s'échapper. Elle avait décidé d'obéir jusqu'à ce qu'elle se soit repentie de tous ses péchés, quelqu'ils soient.

Histoire, après la transformation : (10 lignes minimum)
Caractère : (10 lignes minimum)
Descrïption Physique : (5 lignes minimum)


RELATIONS

Familiales : (5 lignes minimum)
Amicales & Amoureuses : (5 lignes minimum)

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HORS JEU

Prénom & pseudo(s) connu(s) : Eva :').
Où avez-vous connu le forum ? Je fais partie des créateurs, même si bon, je l'ai un peu délaissé TT' Et puiis repris, et puis internet m'a lâché, et enfin, me voilà 8D.
Présence sur le forum [De 1 à 7] : 5/7, facile. Ça risque de diminuer un peu les semaines qui vont suivre, par contre ><
Comment trouvez-vous le forum ? Très beau <3
Un mot à ajouter ? Poster la présentation pour m'obliger à écrire, huh ? Merveilleuse idée, hum. Erf TT'
Célébrité : Michelle Trachtenberg