Susan échappe à son pere (pv Alec)

Susan est dans sa chambre quand son pere entre. Il a bu et veut passer ses nerfs sur sa fille...
Elle se réfugie dans un coin de la piece et cherche un moyen de recevoir le moins de coup possibles...
Son pere la frappe pourtant et de plus en plus fort...

Papa...arrete sil te plait... je n'ai rien fait...Lache moi...
C'est de ta faute si ta mere est morte...
Non ce n'est pas vrai...Aie...papa tu fais mal...

Elle se débat et reussit a retourner pres de la porte de sa chambre. Elle tombe dans l'escalier et finit par sortir de chez elle.
On ne voit pas qu'elle s'est fait frapper. Son pere choisit toujours des endroits qui ne marque pas...
Elle a un peu mal au ventre et sur son cou elle a une marque de main...
Susan commence à errer dans les rues et finit par se retrouver dans une ruelle sombre.

Elle s'asseoit contre un mur et se met à pleurer. Susan sort une cigarette de sa veste et commence a fumer...

La fumée blanchâtre commençait à envelopper la ruelles de son odeur. Le visage de la propriétaire de cette cigarette était maintenant masqué par le nuage toxic, mais ses membres tremblotant suffiret à attirer l'attention du grand prédateur.

Clap, Clap, Clap
Ls chaussures noires cirées de Monsieur Alec Volturi claquèrent sur le sol humide. Un bruit d'eau coulant résonnait dans les ruelles les plus perdues de Juneau, dégoulinant des goutières. Les "ploc" incessant des gouttes de pluies qui tombant sur les toits faisaient un éternel brui de fond qui à cause du fait qu'il soit aussi présent, était presque devenu inaudible pour les habitants d'Alaska.
Les bruits de pas s'estompèrent, il s'était arrêté. Il passait devant une autre bifurcation de la rue dans laquelle il s'aventurait. L'odeur lui brulait les narines. Il fronça ses nois sourcils, et tourna silencieusement en direction de cette ruelle annexe.
Vêtu d'un costume noir, habituel pour lui, Alec n'avait pas pu résister à faire une promenade nocturne dans les rues de Juneau. De plus, affamé comme il était, il avait besoin de se nourir. Bien sur un ours polaire aurait très bien fait l'affaire. Mais son habitude aux grands festins à Volterra avait laissé ses traces. Il avait soif, il avait soif de sang.. humain. Et dans cette ruelle, Alec s'attendait à trouver un clochard, un sans abris solitaire qui ne manquerait à personne, alors autant s'en satisfaire.

Alec distingua parfaitement, et ceux malgré la fumée qui émanait de la cigarette que la jeune femme avait dans la bouche, le visage de celle ci. Radieu, simple, jeune, sans imperfection. Cette femme aurait tout à fait plus être qualifier de superbe, si elle n'avait pas été si banale par rapport à Alec. Il est vrai que lui, avec sa peau d'une blancheur parfaite, tranchant avec le noir de ses vêtements, sa silhoutte androgyne, gracieuse, silencieuse, parfaite. Ses mouvements contrôlés, sereins.. Cette femme paraissait tout à fait grossière à côté du si parfait Mister Volturi. Cependant, ce dernier était habitué à voir des humains, et il ne pouvait nier la beauté évidente de cette femme, bien que son visage ne soit tordu par la peine, par la peur.

Notre vampire arriva à deux pas d'elle. Etant donné qu'elle s'était assise sur le sol trempé, Alec s'accroupi, de façon à être de sa hauteur. Là, il tendit le bras et s'empara de la cigarette de cette jeune fille pour la placer dans sa propre bouche. La fumée envahit l'intérieur de celle ci. La fumée semblait souiller son haleine, détruire sa bouche, s'emparer de ses dents. Mais tout ceci, Volturi ne le ressentit pas immédiatement, au simple contact de sa main froide contre celle tremblotante de la femme, il s'imagina tout de suite son histoire. Si le termes imaginer pouvait convenir.
Seule, triste, portante d'un lourd secret, rongée par la culpabilité, les mains d'un père... Alec secoua la tête, qu'en avait-il à faire ? Il ne voulait pas s'imaginer sa vie, pourquoi diable s'imaginait-il sa vie ?
Lorsque le vampire ouvrit de nouveau les yeux, il se rendit compte qu'il s'était relevé, sa bouche entre ouverte avait laisser tomber la cigarette qui chutait en direction du sol. Sans même avoir besoin de la regarder, Alec la rattrapa d'un main experte, encore emprunt à des pensées extravagantes. Pourquoi diable s'imaginait-il le passé de tout ce qu'il recontrait ? Etait-ce... Alec secoua de nouveau la tête, mieux ne valait pas y penser du tout.

Son regard de jais se posa sur celui de la jeune femme. Une repas, simplement pour se désaltérer, il ne devait pas chercher à connaitre sa vie. Tout ce qu'il pouvait c'est aller mieux. Le beau vampire inspira un grand coup, de façon à capter l'odeur enivrante de cette personne. Bien que l'odeur écoeurante de la cigarette ne venait souiller cette délicieuse odeur, on sentait les arômes alléchants de cette humaine, la soif d'Alec ne fit que grandir.
Il s'accroupit de nouveau, rendant la cigarette à son interlocutrice. L'observant avidement. Détaillant chaque centimètre carré de sa peau, sachant que bientôt elle n'appartiendrait qu'à lui, à lui seul. Il la dégusterait, goutant à son sang succulent. Alec s'en léchait déjà les babines...

"Comment t'appelles-tu ?"

Déclara simplement le vampire, de son accent indifférent, presque supérieur. Il ne chercha pas à expliquer quoi que se soit à son comportement, à son intérêt pour elle. Son regard pénétrant, il ne savait, réussirait à la convaincre de répondre sans trop chercher à éviter les questions.

Susan était assise depuis plusieurs minutes. Combien, elle ne le sait pas. Peut etre vingt ou une heure ou peut etre meme que cinq minutes.
Elle se souvient avoir allumé plusieurs cigarettes pour que la nicotine passe dans son cerveau et le fasse ralentir un peu, enfin qu'il l'apaise.
Elle se retrouve face à un jeune homme qui lui prend sa cigarette sans gene et la lui rend plus tard.
Elle le regarde. Susan a rarement vu de personne aussi belle que lui. Il est à tomber à la renverse, heureusement que Susan est déja à terre.

Elle se sent bien moche face à lui. Il faut dire qu'elle dégouline, que sa petite chemise est completement collée contre elle et son pantalon est sale.
Quand elle est partie de chez elle Susan n'a pas fait attention à comment elle était habillée. Il faut dire qu'elle ne pensait pas rencontrer une personne dans ces ruelles.

Dans sa tete repasse sans cesse les images de son pere qui la frappe et l'insulte. Les coups viennent de partout et elle ne peut pas les arreter. Elle a peur aussi si elle se met à crier que son pere fasse pire, qu'il ne la tue...
Et puis c'est son pere malgré tout...
Le probleme c'est que Susan va finir par penser que tout est de sa faute... Alors que ce n'est pas du tout le cas...Elle n'y est pour rien si sa mere c'est soi disant suicidée... D'ailleurs Susan sait bien que c'est faux... Elle est morte bizarrement...Personne n'a su lui dire comment.

Bon revenons au présent. Susan est face à un jeune homme qu'elle ne connait pas et qui lui rend sa cigarette en lui demandant comment elle se nomme...
Elle a encore le visage de son pere ancré dans ses pensées et un horrible mal de ventre à cause d'un coup bien placé. La peur peut se lire dans ses yeux... Meme si elle essaie de ne pas le montrer

Je m'appelle...Susan...Konerad...

Elle reprend son souffle difficilement. Susan se releve et se rend enfin compte a quel point elle est trempée. Tant pis pour elle.

Et toi...Tu es qui?

Le tutoiment avait sonné comme une évidence pour Alec. Cette jeune fille avait environ son âge -nous parlons bien sur des apparences- et le vampire ne s'était pas posé la question de formule de respect ou de distance de sécurité à adopter. Pourtant, lorsque cette Susan le tutoya à son tour, il se sentit carrément agressé qu'on lui parle ainsi. Un "Tu es qui ?" si.. si naturel. Alec se sentit parfaitement banal et complètement gamin tout à coup. Semblait-il si jeune que cela ? Oui.. C'est sur qu'il n'avait que dix-sept ans lorsque qu'on l'avait trahit, lorsqu'on l'avait traité de magicien, lorsque qu'Aro Volturi l'avait.. transphormé. Pourtant, Alec inspirait au respect, son visage juvénile avait tout de même certes marques du temps, de l'âge qu'il avait réellement, dans ses attitudes, de ses paroles, tout portait à croire qu'il n'était pas un simple adolescent de dix-sept ans. Et être traité comme "un simple adolescent de dix-sept" le surpris plus qu'il ne l'aurait imaginé.
Pourtant, Alec ne fit rien paraitre. Il resta quelques longues secondes sans rien dire, sans rien faire. Simplement là, toujours accroupi devant son dessert prochain. Sans lui répondre. Ce n'est que lorsqu'elle se leva à son tour qu'Alec reprit ses esprits, fermant une demi seconde les yeux avant de se lever à son tour. Il n'était pas bien grand mais tout de même plus qu'elle en pouvait être.

La fumée qui émanait de la cigarette que Susan Konerad tenait entre ses doigts revint -évidement- sur Alec, il ferma les yeux en arrêtant de respirer. Il regrettait amèrement d'avoir mit cette cigarette dans sa bouche et n'avait vraiment pas envie d'en recevoir la fumée. Avec la même délicatesse, et sans se gêner une seconde il prit derechef l'objet envahissant entre ses doigts blancs et, au lieux de l'introduire dans sa bouche comme la dernière fois, il la laissa tomber par terre et l'écrasa avec ses chaussures noires cirées, sans chercher à s'expliquer.

Mais le regard interrogateur de son interlocutrice persistait. Il fallait répondre quelque chose au très familier "Tu es qui ?" qu'elle avait posé tout à l'heure. Alec réfélchit un instant. Devait-il mentir comme l'aurait fait Jane, sa soeur jumelle ? Devait-il ne rien répondre, ignorant toutes les questions qu'elle pouvait poser. Mais si malheureusement il tombait sur une femme qui -tel le petit prince- ne renonçait jamais à obtenir une réponse ? Pas le temps de réfléchir..

"Alec."

Répondit simplement ce dernier.
Un silence de plomb s'installa. Durant cette tranquillité, le vampire en profita pour détailler d'avantage cette Susan. Oui, crasseuse, trempée, gouttelante même, frigorifiée.. La douleur traverssait son visage, elle ne semblait pas du tout à l'aise. Pourtant elle gardait une odeur enivrante. Ce n'était tout de même pas la tua cantate, mais son arôme était assez enchanteur pour qu'Alec est une puissante envie de s'abreuver de son sang. Aussi, il essaya de la placer dans un autre contexte. Bien coiffée, maquillée soigneusement, habillée proprement, Alec était certain qu'elle était d'une beauté mortelle éblouissante.
Après quelques minutes, toujours d'une voix indifférente, Alec déclara alors :

"As-tu de la famille ou des amis, Susan Konerad ?"

Susan n'apprécie pas que cet Alec lui prenne sa cigarette et la jette à terre. Elle n'aime pas du tout. Susan avait envie de finir sa cigarette pour se calmer. Tant pis.
Et puis il aurait pu dire que la cigarette le genait. Mais c'est étrange vu qu'il a fumé il y a quelques minutes.

Elle le regarde et voit dans ses yeux qu'elle le dégoute un peu... Bon c'est vrai qu'elle est trempé mais elle avait besoin de sortir de chez elle et elle n'a pas pensé à prendre une veste...
Il n'a pas l'air d'aimer la présence de cette jeune femme; mais elle ne saurait dire pourquoi...

Enchantée Alec de vous rencontrer...

Susan ne sait plus si elle doit le tutoyer ou le vouvoyer. C'est un inconnu... elle ne veut pas paraitre impoli...

Quand il lui demande si elle a de la famille et des amis elle perd son sourire et essaie de ne pas retourner dans ses pensées.
Susan ne répond pas tout de suite. Elle regarde autour d'elle, les nuages, les immeubles... Susan se décide enfin à répondre à cette question assez étrange. Elle ferait mieux de mentir...Une personne qui demande ça alors qu'ils ne se connaissent pas n'est pas forcément bon. Susan est triste mais pas stupide.

J'ai des amis oui et une famille. Enfin ma mere est morte et puis mon pere...On ne peut pas dire qu'on est en bons termes...
Mais pourquoi cette question?

Elle le regarde mais maintenant avec un peu de crainte. Elle le trouve étrange mais ne saurait dire pourquoi. Bon c'est vrai qu'il lui a posé deux questions seulement mais c'était malgré tout des questions assez personelles... Jamais elle ne poserait se genre de questions à un inconnu...même s'il est charmant...

Alec s'esclaffa. Avait-il vraiment affiché son air décontenancé lorsque cette humaine nommée Susan avait employé le tutoyement ? Lui qui croyait camoufler mieux que cela ses sentiments. En tout cas son regard avait du convaince Susan Konerad car elle le vouvoya juste après. Elle ne savait pas vraiment comment dialoguer avec son interlocuteur. Cela faisait bête de vouvoyer un goss de dix-sept ans, mais l'esprit noble et l'air supéreur d'Alec Volturi inspirait le respect, la soumission. Du moins pour un autre humain. De plus, Alec, ayant vécu au Moyen-Age, avait toujours eu l'habitude d'être vouvoyé. Mais les temps avaient bien changé.

"Tu me vouvoies maintenant ?"

Alec s'esclaffa de nouveau, son rire de bébé ricochant sur les facades humides des maisons. Il avait lui-même instauré ce trouble et voilà qu'il demandait cela, l'air inoncent, comme si il n'avait rien fait du tout. Un sourcil moqueur était soulevé, il arborait un sourire au coin de la bouche aroguant. Son parfait visage gouttelant, si froid, si juvénil, avant un air indéniablement supérieur.

Pourquoi la question sur les amis et sur la famille de Susan Konerad ? Pourquoi Alec voulait savoir qui elle était ? Peut-être aurait-il espéré qu'elle n'était qu'une pauvre sans-abris qui ne manquerait à personne. Durant les grandes tueries de Volterra, il s'abreuvait de sang humain au milieu de centaines de personnes, tout les autres vampires faisaient pareil autour de lui, il ne connaissait aucune de ses victimes, il ne leur parlait pas. Là, il rencontrait une fille dans la rue, il voulait en faire son dîner, mais après tout.. Une sensibilité qu'il n'aimait pas du tout , et qui pourtant faisait partie de lui. Il savait pertinemment que Jane l'aurait déjà abattue et elle l'aurait déjà vidée de son sang. Pourtant.. Le désir était d'une part si fort, mais le visage de cette jeune femme qui le regardait dressait une barrière.
Alec prit Susan par le menton, tournant son visage pour voir ses deux profils. Dès que le contact entre eux fut établit, des images refirent surface dans l'esprit d'Alec. Des scènes, comme si un tas de photographies lui tombaient devant les yeux. Il la voyait avec d'autre gens souriante, puis, en alerte, sucombant aux coups d'un homme massif qu'Alec devina comme étant le père de cette fille. Le vampire eu bien vite fait de la lacher, reculant d'un pas. Il secoua la tête, pourquoi tout ceci ? Pourquoi s'imaginait-il des choses qu'ils n'avaient aucune envie de voir ? Car oui, son imagination était la seule explication. La seule explication qu'il acceptait, la seule que Jane accepterait.
Il fallait revenir sur Terre, en Alaska. Si le froid se faisait de plus en plus fort, Alec ne le ressentait bien sur pas. Il ne pouvait que le deviner depart les grelottements de Susan Konerad. Mais il restait stoïque à cela. Elle n'avait qu'à pas sortir, ou bien prendre un manteau. Bien sur.. elle n'en aurait plus jamais l'occasion. Evidement, il restait une question sans réponse sur les raisons de la question d'Alec, celui ci décida de ne pas répondre du tout, au lieu d'inventer un autre mensonge.
Il reprit alors, de sa voix enigmatique et lente, ses accents enfantins qui trachaient avec son air supérieur :

"Es-tu heureuse, Susan Konerad ?"

je ne sais pas trop pourquoi je t'ai vouvoyé...En fait je n'arrive pas à te cerner...Tu imposes le respect et j'ai du mal à m'exprimer et cacher ce que je ressens en ta présence...c 'est si étrange...

Elle le regarde et rougit de honte. C'est vrai pourquoi elle n'arrive pas à lui cacher ce qu'elle ressent?? Elle arrive à cacher par contre qu'il l'intrigue, qu'il lui fait meme un peu peur.

Et là il lui pose une question piege. Est ce qu'elle est heureuse? C'est dur de répondre...parce que oui elle est heureuse mais pas tout le temps...Généralement elle se sent mal, triste et voudrait partir de chez elle...
Elle a du mal à se faire des amis à cause de son ex petit ami... Elle a peur de s'attacher aux gens et de souffrir...

Elle le regarde puis détourne le regard pour lui répondre.

Pourquoi vouloir savoir si je suis heureuse? Cela va changer quoi pour toi? Rien du tout vu que tu ne me connais pas...Mais je vais te répondre sincerement... Je ne suis pas aussi heureuse que je le voudrais...Je suis rarement heureuse... je n'ai aucune raison d'etre heureuse...
Par contre tu vois, cela va te sembler surement étrange mais parler avec toi me fais du bien meme si tu me parais etrange...
Ce que j'aimerais c'est changé de vie...Peut etre meme quitter la ville... Mais je ne pense pas que j'y arriverais...C'est dur de changer de vie...

Elle regarde son paquet de cigarette qu'elle tient à la main...elle en allumerait bien une mais se retient. Elle range sonnpaquet dans sa poche à contre coeur et regarde autour d'elle. la rue est trop calme... Mais cela ne la dérange pas du tout en fait

...En fait je n'arrive pas à te cerner...

Alec sourit très légèrement. Ce n'était pas la première fois qu'on lui disait cela. Environ six cents ans qu'il était sur cette Terre et presque autant qu'il vivant en tant que vampire. Des rencontres avec des humains et humaines, il en avait fait plus d'une et très peu d'entre eux avaient réussit à le cerner. Bien sur nous excluons ceux qui comprennaient à la dernière minute qu'ils avaient en face d'eux un monstre assoiffé sang qui s'aprêtait à les vider du leur, car ceux là se compte par millier. Et Susan allait les rejoindre... bientôt. Mais quelque chose bloquait Alec. Il n'arrivait pas à lui sauter dessus d'un bond félin, de placer sa bouche dans sa gorge blanche et glacée, de faire pénétrer ses dents dans sa peau, d'aspirer son sang avec avidité. Et pourtant, elle était si apétissante, et Alec avait si soif. Sans que Susan ne puisse le voir étant donné qu'il gardait les lèvres bien serrée, il se passa la langue sur ses dents blanches.
Mais il du se reconcentrer sur la conversation. Etrange. Oui Alec l'était. Il l'était même beaucoup. Pour une humaine en tout cas. Pour ces êtres qu'Alec avait été autrefois, dans un passé très lointain. Ses dix-sept années de vie humaine étaient désormais si insignifiante à côté de ses presques six cents vampiriques. Il avait du mal à s'en souvenir. Il se souvenait surtout d'une dénomée Juliet, femme qu'il avait aimé. De la haine qu'il éprouvait pour toute sa famille et bien sur plus encore pour sa jeune soeur Silvia qui l'avait lui et Jane dénoncé faussement en temps que sorcier, et à cause d'elle (ou grâce ?) ils avaient tout deux faillit brûler sur un bucher, Aro était intervenu, et vous connaissez la suite. Mais l'heure n'était pas au passé d'Alec, loin de là.
Ce dernier affichait toujours son petit sourire au coin de la bouche. Ses parfaites lèvres étirées. Il regardait avec intensité son interlocutrice, humant discrètement son arôme, salivant déjà sur elle. Le diner promettait d'être bon, encore faudrait-il qu'Alec puisse le partager. Il décida de revenir à conversation. Cela faisait trainer les choses, retardait le moment où il mettrait forcément fin à la vie de cette Susan Konerad.

"Beaucoup de gens pensent comme toi."

Alec haussa ses charnus sourcils noirs. Son visage se faisait bien plus détendu, plus rieur peut-être. Cette Susan qu'il jugeait sans grand intérêt hormis le fait d'être un bon repas prenait de la profondeur, du sens. Bien que le Volturi savait parfaitement que cela n'aiderait pas à l'achever, il n'avait pas vraiment envie d'interrompre cette discution.
Evidement, cette humaine se posait des questions sur l'attitude plus qu'étrange d'Alec. Il n'était pas très fréquent de croiser un inconnu qui vous pose des tas de questions sans aucun sens à première vue. Cela fit sourire derechef le vampire. Comment allait-il expliquer cela ? Qu'est ce que cela changerait pour lui ? Disons qu'il aurait préféré que Susan Konerad soit une pauvre sans ami, famille et espoir. De nature, Alec n'était pas méchant. Au départ, en tant qu'humain, il était un homme tout à fait respectable, tout à fait sensible et compréhensif. Mais lorsque vous vous transformez en vampire, vous avez deux options. L'accepter ou ne pas l'accepter. Bizarrement, ceux qui n'accpetent pas leur sort tournent mieux que ceux qui l'acceptent. Ils se sentent tellement coupable d'être devenu un monstre qu'ils font tout pour "racheter" leur état, pour faire le bien. Ceux qui l'acceptent, comme Alec, se disent que c'est la nature et si pour cela il faut s'abreuver d'humains alors c'est ainsi. Autant vous dire que la sensibilité d'Alec avait nettement diminuée pour presque disparaitre au fils des siècles.
Le vampire se raprocha de nouveau de Susan. Il s'était reculé pour ne plus avoir ses flashs sur le passé de cette fille, mais désormais, d'un pas décidé en avant il réduit la distance de sécurité qu'il aurait préféré établir. Leurs corps tout proches, Alec approcha ses lèvres de l'oreille gauche de Susan.

"Nous ne nous connaissons pas... pour l'instant."

Cela n'était pas vraiment du genre d'Alec. Ces susurent je veux dire. Il n'était pas un grand séducteur. Bien que très beau et ceux depuis toujours (évidement la beauté et perfection avaient redoublé lorsqu'il était devenu un vampire) il n'avait pas vraiment profiter de son physique. Il se faisait plutôt courtisé et jouait les indéshabillable. Bien sur il lui était arrivé de séduire des femmes, où bien de faire -comme dans le cas présent- des sous-entendus de ce genre. S'amuser ? Passer le temps ? Envie ? Alec gardait son visage énigmatique lorsque se replaça devant Susan. Toujours son incompréhensible sourire aux lèvres.

Par contre tu vois, cela va te sembler surement étrange mais parler avec toi me fais du bien meme si tu me parais etrange...

Effectivement, Alec trouvait cela étrange. Il fronça les sourcils. Cela n'était pas vraiment de son gout. Déjà qu'il n'était pas très partant pour s'abreuver de cette humaine, mais si elle commençait à tenir ce genre de discours, Alec n'allait pas vraiment réussir. Se serait une première, de plus si Jane l'apprenait elle se moquerait de lui, ou bien entrerait dans une colère noire. Alec recula d'un pas. Sans avoir d'explication précise. Il ne fixait plus Susan, il regardait dans le vide, réfléchissant à mille et une choses.

"C'est vrai, c'est étrange."

Dit simplement le vampire. Un masque impertubable et impénétrable habillait de nouveau le visage d'Alec Volturi. Pourquoi cette humaine aimait-elle parler avec lui ? Lui qui était si imposant, si étrange... Alec fronçait toujours les sourcils, il semblait dans ses pensées, ne prêtait plus vraiment attention à Susan Konerad, qui était censé finir morte dans cette ruelle abandonnée vidée de son sang. Cette pensée n'enchantait pas vraiment Alec il faut dire.

Beaucoup de gens n'arrivent pas à te cerner? C'est sans doute bien...Enfin tu es un mystere et le mystere attire en général... Je sais que là, j'aimerais te connaitre mais j'ai peur aussi de ce que je pourrais découvrir...

Elle le regarde et essaie de deviner à quoi il pense, mais c'est impossible...Elle regarde souvent le petit sourire qui se dessine sur son visage.
Susan le trouve trop mystérieux comme s'il cachait un terrible secret... Mais lequel? Elle ne le saura probablement jamais. Il lui a posé des questions mais elle, elle ne se permettra pas dans poser. De peur qu'il ne veuille pas répondre ou que ce qu'il a à dire soit trop dur à attendre. Venant de lui elle s'attend à tout.

Susan se sent tres étrange quand Alec lui murmure qu'ils ne se connaissent pas pour le moment. Avoir les levres d'Alec si proche de ses oreilles a pour effet de la faire rougir et un long frisson lui parcourt tout le corps.
Dans la tete de Susan s'est le troube total. Elle ne sait plus quoi penser, quoi dire. Elle le regarde avec de grands yeux et sa bouche un peu ouverte.

Pour...pour l'instant? Tu veux dire que tu as envie de mieux me connaitre??Moi en tout cas j'aimerais bien en savoir un peu plus sur toi car on a parlé légerement de moi mais pas du tout de toi...

Elle ne comprend pas trop pourquoi il confirme que c'est étrange mais n'en dit rien.
Elle le regarde et regarde surtout son regard. Il semble perdu dans ses pensées...Elle a du mal à laisser son regard vers les yeux de ce jeune homme car il faut dire qu'il est tres mignon et que Susan se sent bizarre en sa présence. On pourrait meme dire qu'il l'attire un peu. Et puis ca lui fait plaisir qu'un garcon s'interesse à elle.
Et puis le voir se rapprocher puis s'éloigner d'elle lui fait accelerer puis ralentir son coeur...
Elle aimerait vraiment connaitre mieux Alec, parce qu'il l'intrigue trop et Susan est tres curieuse de nature...
Et puis parler avec lui permet à Susan d'etre loin de son pere, loin des coups et de la souffrance, il lui permet d'oublier un peu ses malheurs, elle se sent normale avec lui. Oui cela peut paraitre étrange vu qu'elle ne le connait pas mais vous ne savez pas ce que c'est que vivre avec un pere qui ne vous aime pas et qui vous le fait bien comprendre à longueur de temps et qui en plus vous rejette la mort de votre mere sur vous alors que vous n'etes pas du tout responsable... A force qu'on vous le dise vous finissez par y croire et je vous assure que penser que vous etes celle qui a tué votre mere est une chose plus qu'horrible...

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